mercredi 7 août 2013

Nouveau challenge

Quand on a décidé de se spécialiser an arts de l'Islam, il y a 3 langues qu'il faut un jour envisager d'étudier : l'arabe, le persan et le turc. J'avais déjà un penchant naturel pour la grande région iranienne allant de la Mésopotamie à l'Indus, en passant par l'Iran, l'Ouzbékistan, l'Afghanistan, le Pakistan avec leurs mosquées aux merveilleuses coupoles, leurs carreaux de céramique bleues, jaunes, roses... et ces deux premières années à l'Ecole du Louvre n'ont fait que renforcer ce goût et m'ont ouvert à la merveilleuse céramique du XIIe siècle, aux pièces de métal incrusté et aux miniatures si parfaites et impressionnantes de virtuosité.
Donc, en plus des cours d'épigraphie du moyen iranien qui constituent une option proposée à l'EDL (et dont l'intitulé et le contenu en font bien rire certaines !), je me suis mise à la méthode Assimil de persan depuis l'année dernière, avec une assiduité proportionnelle à l'approche des examens. Comme c'est une langue qui me plaît quand même bien, j'ai repris LA méthode cette année après les examens et cette fois me suis tenue à ma leçon journalière, ce qui fait que j'aurai fini l'Assimil à la fin de l'été. C'est bien beau tout cela, mais ça ne fait pas de moi une persanophone. Donc j'ai regardé il y a quelques mois où je pouvais apprendre le persan à Paris et à part les cours particuliers avec des profs dont je n'ai aucune idée de la valeur, mais dont j'ai une bonne idée des exigences financières, une seule offre de formation universitaire, la seule offre en France d'ailleurs : c'est l'INALCO, Institut NAtional des Langues et Civilisations Orientales, ex-"Langues O".

Est-il envisageable - et sage - d'entamer un double cursus dans deux établissements différents ?
J'ai d'abord répondu par la négative à cette question car les cours, même s'ils sont rassemblés sur 2 jours à l'INALCO ont bien évidemment lieu les mêmes jours que les cours d'Histoire Générale de l'Art de l'EDL. Ensuite je ne me voyais pas attaquer une formation qui durerait au minimum 3 ans quand je sais que je devrai obligatoirement rebosser dans 2 ans. Et puis le persan, c'est sympa, mais ça mène à quoi dirait toute personne rationnelle ?
En même temps, quitte à se remettre dans les études, autant y aller plein pot et se faire plaisir. Alors, motivée par une voire deux connaissances qui se laissent tenter aussi, je pense que je vais franchir le pas de la L1 de persan et ajouter quelques heures de cours et de travail en plus à mon emploi du temps. En se relayant pour assister aux cours on devrait arriver à en suivre chacun la moitié. Pour le travail perso, je me dis que je me suis déjà bien avancée en travaillant seule cet été. Et puis les priorités sont claires : EDL en 1er !
Donc à la rentrée, j'entre officiellement dans les études universitaires, les vraies, puisqu'à l'EDL on dépend du Ministère de la Culture et non de l'Education. Je vous tiendrai au courant de ce que ça donne, en commençant par l'inscription qui a l'air coton.

Pour ceux qui en doutaient (j'en ai rencontrés récemment) : non, on ne parle pas arabe dans tous les pays musulmans, et non, les Iraniens ne parlent pas arabe mais persan, même s'ils utilisent une grande partie de l'alphabet arabe pour écrire le persan. Un peu comme l'alphabet latin qui sert à écrire à peu près toutes les langues européennes donc. Et ils n'aiment pas du tout qu'on leur dise qu'ils sont arabes ; c'est comme si on disait aux Français qu'ils sont italiens ou espagnols : après tout c'est le même alphabet et ça sonne beaucoup plus proche que l'arabe et le persan. D'ailleurs le persan est une langue d'origine indo-européenne alors que l'arabe est une langue sémitique. Donc techniquement le persan est plus près du français que de l'arabe.

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