lundi 25 février 2013

Vous pouvez toucher

Les quelques fois où nous avons pu descendre dans les réserves du musée du louvre dans le cadre de nos cours, c'était sécurité maximale, port de gant, portage des oeuvres à deux mains uniquement et pas touche aux plus fragiles.

A la Cité de la Céramique il semblerait que les règles soient beaucoup plus lâches. Je suis descendue une fois en réserve pour comptabiliser des oeuvres et là, surprise : on peut toucher les oeuvres, les porter, les déplacer. En clair, on vous fait confiance.
C'est très surprenant de voir cette différence de fonctionnement entre deux entités muséales nationales, mais c'est juste kiffant quand vous avez le droit de prendre dans vos mains une petite coupe égyptienne du 9e siècle.

vendredi 15 février 2013

Voyager dans le temps et dans l'espace

Lire un registre d'inventaire et le reporter intégralement dans une base de données informatique, c'est le contenu de mon stage à la Cité de la Céramique pour l'instant. Et à priori pas la partie la plus affriolante de mon stage.

Et pourtant, on peut trouver du plaisir dans des tâches qui semblent parfaitement rébarbatives.
D'abord, j'ai quand même entre les mains les copies (les originaux sont protégés au coffre) d'un document qui date du 19e s. Et rien que ça c'est grisant. C'est un morceau d'histoire.
Ensuite ce registre est écrit à la plume dans une écriture "à l'ancienne" qu'il faut déchiffrer et qui rappelle l'école de nos grand-mères et arrières grands-mères. Et les conservateurs qui enregistraient les entrées avaient un vocabulaire des plus fleuris qui me fait bien rire : vase pommiforme, jaune Nankin, bouteille burso-basique...
Enfin, le registre identifie tous les dons, legs, fouilles, fabrications d'objets en céramique et verre qui sont entrés dans les collections du musée avec parfois les circonstances de leur arrivée : leur présentation dans les expositions universelles, leur présence à la cour de tel ou tel roi ou empereur de Perse, de Chine ou de l'Empire ottoman, leur arrivée via un explorateur ou un personnage de mémoire comme Victor Schoelcher... Parcourir le monde et repartir dans le temps, ça me console de ne plus faire de grands voyages.

Espérons que la seconde partie du travail, qui consiste à s'assurer physiquement d ela présence des oeuvres en réserve, de leurs mesures, de leur état, m'apportera autant de petites satisfactions.

vendredi 8 février 2013

Un vrai stage

Je viens d'attaquer mon premier vrai long stage de ma nouvelle vie. C'est à la Cité de la céramique à Sèvres, loin, loin dans l'ouest de Paris.

 
La Cité de la céramique ça va de ça ...
 
 


                        à ça...

 
... en passant par ça
 


 
 
Je conçois que cela ne fasse pas rêver tout le monde mais je n'ai qu'une chose à dire : il faut laisser sa chance à la céramique ! Venez faire un tour dans ce musée et je suis sure que vous allez découvrir des pièces qui vous plairont pour votre vaisselier ou la décoration de votre apartement.

Je dois m'occuper du "récolement de la collection islamique". Ca consiste à inventorier les oeuvres de la collection et à vérifier leur présence dans les salles d'exposition ou en réserve, leur état... Pour l'instant j'attaque avec la partie la moins sympa en apparence : reporter sur informatique l'inventaire papier des oeuvres qui date des 19e et 20e siècles (l'inventaire, pas les oeuvres). Mais même cette tâche est super marrante. On découvre qui a collecté ou donné les oeuvres, d'où elles viennent, le vocabulaire fleuri qu'on employait à l'époque et surtout le style d'écriture qu'on employait et que je m'échine à déchiffrer. Très instructif. Par exemple hier j'ai enregistré des pièces qui avaient été collectées par Victor Schoelcher.

Ce n'est que le début. Je travaille deux jours par semaines d'ici à fin mai et à plein temps en juin et juillet. J'aurai donc le temps de reparler en détail de cette expérience.

jeudi 7 février 2013

Un soir à Orsay

Médiation culturelle : action de rapprocher les oeuvres des publics. En tous cas, c'est ma définition.

Orsay proposait ce 7 février et renouvellera jeudi 14 février prochain un "rendez-vous plus particulièrement dédié aux 18-35 ans". Pour ces deux nocturnes, plus de 80 étudiants issus de l'Ecole du Louvre, du cursus de médiation culturelle de Paris III et du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris investissent les collections permanentes et présentent ou animent chacun une oeuvre. L'occasion de dialoguer avec le public.

 
 
Pour ma part, le choix s'était porté sur le Balzac en plâtre de Rodin, une oeuvre à l'histoire très mouvementée qui a été refusée au Salon de 1898 où elle a été présentée, qui a été apparentée à une seconde affaire Dreyfus...
 
Expérience intéressante de rencontre du public, des publics plutôt car l'échantillon allait de ceux qui n'avaient jamais entendu parler ni de Rodin ni de Balzac à ceux qui maîtrisaient presque parfaitement l'oeuvre, son histoire, les vicissitudes de sa création...
Public très international qui m'a obligé à faire un tiers de ma présentation en français, un tiers en anglais et un tiers en espagnol. C'est fou le nombre de sud-Américains qui traînent à Paris en ce moment : Brésiliens, Costa-Ricains, Mexicains, Péruviens. En même temps c'est assez logique, ils sont en vacances d'été, eux, en ce moment.
 
Bref, c'était un bon moment et je suis assez contente de m'être pas trop mal débrouillée pour faire découvrir ou redécouvrir cette oeuvre. Seule difficulté pour moi : arriver à arrêter les visiteurs sur une sculpture en plâtre de Balzac quand dans la salle juste derrière il y a une dizaine de Van Gogh à l'effet magnétiseur sur les foules.
 
Je vous attends jeudi prochain.

vendredi 1 février 2013

Nouvelles bibliothèques

Dans ma quête d'informations relatives à l'histoire de l'art, je visite régulièrement de nouvelles bibliothèques. Récemment j'ai testé la bibliothèque à l'ancienne, au musée des Arts Décoratifs.


Bibliothèque des Arts Décoratifs
 Des tables inclinées en bois, un parquet qui grince, de grandes étagères avec des centaines de catalogues de très grands formats qui ont tous une centaine d'année. Ca sent bon l'encaustique.

D'un autre côté j'ai aussi testé la médiathèque du musée du Quai Branly. Installée au dernier étage du musée avec vue périphérique sur Paris, ultra-moderne, neuve, propre, avec des installations informatiques. Elle est vraiment sympa.

Musée du Quai Branly





Médiathèque du musée du Quai Branly
Seul problème : le musée du quai branly, c'est vraiment loin de tout.