samedi 21 décembre 2013

Bahram Gur et Azadeh

Les vacances c'est fait pour se reposer et c'est fait pour prendre le temps de réfléchir. En ce qui me concerne, un des sujets de réflexion sera cette magnifique œuvre du musée du Louvre dont, comme chaque année, il faut que je perce le mystère : origine, datation, signification...



Pour l'instant en la voyant je pense, en vrac, décor architectural, Shahnameh, stuc, pierre, Bahram Gur et Azadeh, Iran, seldjoukide, sassanide, épigraphie, pseudo-épigraphie, hampes fleuronnées, palmiers, cygnes (mais qu'est-ce qu'ils viennent donc faire ici ceux-là ?), dromadaire...
Des idées pour m'aider ?

mardi 19 novembre 2013

Le mardi au Louvre

Se sentir privilégiée dans la Grande Galerie vide et la salle de la Joconde et des Noces de Cana sans personne, et cette bonne odeur d'encaustique qui vient d'être passé sur les planchers.



mercredi 16 octobre 2013

Stagiaire... de nouveau

Et c'est reparti aujourd'hui pour un stage au service Documentation du Département des arts de l'Islam. Objectif : remettre à plat la provenance géographique des quelques 20 000 objets conservés.


Voilà donc le sésame des mois à venir, celui qui va me permettre de :
- rentrer au Louvre par n'importe quelle entrée, sans faire la queue : petit plaisir.
- de ne pas montrer ce qu'il y a dans mon sac : petite satisfaction mais j'ai quand même dû produire un extrait de casier judiciaire pour cela et pour prouver que je n'allais rien voler !
- et surtout de parcourir les salles vides du musée le mardi, jour de fermeture : gros plaisir. Je vous donnerai prochainement mes impressions sur cet énorme privilège.
Pas de commentaires sur la photo prise à partir d'une caméra numérique, hein !

Et puis "stage au Louvre" ça fait bien sur un CV, non ?

mardi 1 octobre 2013

Babel

Je crois que si on m'en avait laissé le loisir j'aurais passé ma vie à apprendre les langues. Il fut un temps où je voulais devenir interprète ; j'aurais dû.

Ce que j'aime par-dessus tout à l'Inalco c'est le côté tour de Babel des enseignements, des enseignants et des étudiants. On y enseigne à la fois :
- des langues très parlées : arabe, chinois, japonais, hindi, russe...
- des langues à la mode : coréen (merci la k-pop !)
- des langues peu parlées : arménien, guarani...
- des langues peu connues bien que parfois très largement répandues : amharique, mandingue, haoussa, soninké, tigrigna, nahuatl, telougou (parlé par 75 millions de personnes, vous connaissiez ?)...
- des langues en instance de devenir des langues mortes : inuktitut, sorabe (parlé pourtant à côté de chez nous en Allemagne), drehu (12 000 survivants)...

J'adore cette ambiance de grand marché mondial où on entend des tas de langues différentes dans les couloirs, les ascenseurs, la cafet. J'ai l'impression d'être en voyage. Je suis comme un poisson dans l'eau.

Si ça ne tenait qu'à moi - il faut vraiment que je trouve un mécène ! - j'attaquerais tout de suite l'arabe, le chinois, le swahili, le quechua et l'amharique...

dimanche 29 septembre 2013

Braque qui es tu ?

Souvent, très souvent, quand je vais voir une exposition d'un artiste connu j'ai tendance à préférer les œuvres les moins connues. Dans l'expo Roy Lichtenstein par exemple c'était les sculptures et les peintures les plus classiques plutôt que les comic strip. Probablement parce que ce sont celles dont on nous a pas rebattu les oreilles et desquelles on ne nous a pas dit qu'elles étaient fabuleuses. Parce que quand même, on n'est pas là pour suivre le goût imposé ; on a quand même le droit de ne pas aimer la Joconde, de ne pas être fan de Dali ou de s'ennuyer profondément devant un portrait d'Auguste.

Avec l'expo Braque je ne savais pas bien à quoi m'attendre. Pour moi Braque c'était un Picasso bis qui faisait des trucs comme ça...

Nature morte, 1913,
Paris, Musée National d'Art Moderne
SODA, 1912, NY, MOMA


Violin and Candlestick, 1910
San Francisco Museum of Modern Art
et aussi quelques trucs comme ça :

Les oiseaux, 1953, Paris, musée du Louvre

Donc Braque = cubisme. Emballé c'est pesé. Trop facile !

Mais je découvre dès le début de l'expo que Braque a eu sa période fauve - bon point mon bonhomme vu que c'est quand même mon mouvement de peinture préféré - et qu'il a donc aussi fait des paysages et des personnages éclatant de couleurs, come Dufy, Derain ou Vlaminck.

La calanque, temps gris, 1907, Munich, neue Pinacothek

Et en plus il a été très influencé par Cézanne - mon peintre préféré - au point de produire des œuvres que j'attribuerais volontiers au grand maître de la Sainte-Victoire.


Maisons à l'Estaque, 1908
Berne, Kunstmuseum
Le viaduc à l'Estaque, 1908,
Paris, musée national d'art moderne














Et puis ensuite il a expérimenté des tas de styles assez indescriptibles pour moi :


Studio avec crâne, 1938,
collection privée
La patience, 1942,
collection privée

Conclusion : pour une fois, j'aime le Braque qu'on nous montre dans les livres et les media. So long.

mercredi 25 septembre 2013

Sujet polémique

Dans un établissement où l'on enseigne le persan, l'arabe, le turc et un certain nombre d'autres langues parlées dans des pays à majorité musulmane, il n'est pas très étonnant de trouver un certain nombre d'étudiantes voilées. Mais en même temps je découvre avec étonnement que le port du foulard n'est pas interdit dans les établissements publics français. On avait tellement parlé des questions de port du voile en 2004 que j'étais persuadée qu'il était interdit dans toutes les institutions d'enseignement public. En fait cela ne concerne que les écoles, collèges et lycées. Et je ne comprends pas bien cette différenciation, même si on peut mettre en avant que pour les étudiantes majeures le port du foulard est un choix, mais ce n'est pas la question du choix mais plutôt de la laïcité qui a été mise en avant lors du vote de la loi.

Extrait de la charte des étudiants de l'Inalco :
Article 1er
Le service public de l'enseignement supérieur est laïc et indépendant de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique ; il tend à l'objectivité du savoir et respecte la diversité des opinions... Le principe de laïcité de l’enseignement public est un principe à valeur constitutionnelle.
L'Inalco s'attache, dans l'ensemble de ses activités et en particulier dans son enseignement, à promouvoir les valeurs de l'Université française au premier rang desquelles figurent le respect de la dignité humaine et la volonté de favoriser les progrès de la raison.

Article 2
L’étudiant dispose de la liberté d'expression de ses opinions politiques, philosophiques, syndicales ou religieuses qu'il peut exercer à titre individuel et collectif...
La liberté d'expression s'exprime dans des conditions qui ne portent pas atteinte à l'ordre public et au bon fonctionnement de l'Institut. Cette liberté d'expression et d'opinion, égale pour tous, impose le respect des opinions des autres personnes participant au fonctionnement de l'Institut et ne saurait justifier des actes de prosélytisme, de pression ou de contrainte.
Les atteintes à la dignité de la personne, les discriminations fondées sur l'origine, le sexe, la situation de famille, l'état de santé, les opinions politiques ou syndicales, l'appartenance à une race ou une religion déterminée ne sauraient être tolérées au sein de l'Inalco.
Les tenues et accessoires qui seraient contraires à la dignité de la personne humaine, qui ne permettraient pas de garantir la sécurité de chacun, ou qui constitueraient une forme d'incitation à la haine ou à la discrimination sont interdits sur l'ensemble des sites de l'Institut.

Question : qu'est-ce qu'une "tenue et accessoire qui serait contraire à la dignité de la personne humaine" ? Voilà un bon sujet de réflexion.

mardi 24 septembre 2013

Première rentrée

Jeudi 24 septembre 2013 : rentrée à l'Inalco en licence de persan.

Donc ce matin, arrivée à 10h45 dans un petit amphi avec quelques élèves qui attendent. Puis d'autres arrivent et encore d'autres et encore d'autres. on arrive à 35 alors qu'on m'avait parlé d'une dizaine d'élèves en L1. On a trouvé 35 personnes en France qui veulent faire du persan ? Bizarre.
La prof arrive et attaque direct avec un سلام salâm sonore. Jusque là tout va bien. Puis elle se présente, toujours en persan bien-sûr, et elle fait un tour de l'amphi pour que chacun fasse de même. Petit à petit le cours s'agrémente de questions supplémentaires pour savoir si les étudiants ont déjà fait du persan, où, comment, s'ils sont français ou pas... toujours en persan. Et elle ajoute à tout ça des commentaires en persan qu'une toute petite minorité comprend.
Le cours est censé être un cours d'expression écrite. Au bout de 45 minutes environ on s'attaque à quelques lettres de l'alphabet : la différence entre le ا aléf et le آ aléf bâ kolâh (avec chapeau), le س sin, le ب bé, les lettres courtes, les lettres longues... Tout ça en nous posant des questions en persan, en nous faisant des remarques en persan et en nous demandant si on a compris en persan. Bref, un cours sympa car en immersion totale dans la langue persane pendant 2 heures mais flippant pour tous ceux qui n'ont jamais fait de persan.
Il faut bien remarquer cependant que le profil des élèves est TRES varié. Il y a les complètement débutants, les débutants qui ont fait de l'arabe donc qui maîtrisent à peu près l'alphabet, les presque débutants qui ont fait un peu de persan avec un prof ou avec la méthode Assimil (dont je fais partie), les faux-débutants qui visiblement ont déjà fait au moins 1 voire 2 ans de persan (qu'est-ce qu'il font là ?), les débutants qui parlent couramment car papa ou maman ou les deux sont iraniens mais qui ne savent pas écrire. Bref ca ne va pas être simple pour la prof de gérer des niveaux si disparates, pour les élèves qui savent parler de ne pas s'ennuyer et pour ceux qui débutent vraiment de ne pas se sentir submergés.

Ce premier cours passé nous devions nous reposer l'oreille et le cerveau avec un cours de Géographie de l'Asie. Visiblement la prof nous a oubliés. Et comme le secrétariat du Département Eurasie "n'a pas le numéro de la prof pour la joindre" (on croit rêver !)...

Puis nous devions parcourir l'Histoire de l'Iran pendant 3 heures. Et là, l'Inalco a décidé ce week-end de changer le jour et l'horaire du cours sans prévenir personne. Et encore une fois la secrétaire du Département Eurasie a eu cette merveilleuse réponse "je ne sais pas ; je n'ai pas les horaires des cours." Donc le cours sera maintenant... tatam... le vendredi de 18 h à 21 h !!!

Bilan comptable rapide : 7 h de cours prévus, 2h effectives.

A part ça l'Inalco c'est toujours autant la tour de Babel (j'adore). On en reparlera une autre fois.
بزودی

lundi 16 septembre 2013

Petit manuel de survie à l'usage des post-vingtenaires

J'ai plusieurs fois parlé dans cette tribune du vocabulaire nouveau et savant que j'apprenais dans les cours et dans les livres. Je ne pouvais pas ne pas parler du vocabulaire que j'apprends dans les allées de l'école, à la cafet, sur Facebook en parlant avec des gens qui ont quelques années de moins que moi.

Le verlan pour commencer : ça n'est même plus du verlan, c'est devenu du vocabulaire courant. Parce que le verlan ça date quand même des années 80 (voire de beaucoup plus loin dans le temps si l'on en croit la fiche Wikipédia sur le sujet), avant que tout ce petit monde ne naisse. Au départ, il semble que c'était fait pour que les parents, voire d'autres groupes de la population ne comprennent pas le langage  de leurs enfants ou d'une communauté, mais maintenant pour le coup, je ne vois pas bien l'intérêt : tout le monde sait ce que ça veut dire avec des mots comme "cimer", "zarb" "meuf" ou "teubê". Là où ça devient plus intéressant c'est quand on mêle le verlan et le détournement de signification d'un mot comme avec "chanmé" : dire "génial" à partir du mot "méchant", ben voilà, ça c'est de la création sémantique intéressante.

Celui qui passe partout : "stylé"
"C'est trop stylé !" A utiliser pour des fringues, du maquillage, mais aussi une attitude, un comportement ou n'importe quoi en gros. Tout est stylé, de 12 à 25 ans.

Celui qui va bientôt passer de mode : "swag", qui veut aussi dire stylé, cool ! Mais qui fait plus cool parce qu'il sonne anglophone.

Celui que je déteste : "trop pas"
L'alliance des deux mots est totalement incohérente et en plus oralement c'est moche. Le mieux c'est que je croise plein d'utilisateurs de cette expression qui sont persuadés que c'est du français correct.

Et qu'est-ce que c'est que manière de s'interpeller par "gros", "grosse" ?

Voilà pour cette première petite série de mots dont nous, quarantenaires, sommes immunisés, mais je dois quand même préciser que de temps en temps j'arrive aussi à les surprendre avec des mots tout simples dont ils n'ont jamais entendu parler, même s'ils sont dans le dictionnaire...

mardi 10 septembre 2013

S'y remettre

Normalement, si tout va bien - on croise les doigts, on prie tous les saints de la terre et même des cieux, on sort l'encens... - cette rentrée devrait être ma dernière rentrée de 1er cycle à l'EDL.
Alors comme chaque année on a droit au discours de rentrée du Directeur de l'école, de la Directrice des Etudes et de la Chef de la scolarité qui nous disent, en vrac :
- qu'on a été très bons aux exams en mai : + 15 % de réussite par rapport à l'année d'avant :-)
- que c'est aussi parce qu'il y avait beaucoup de redoublants qui n'avaient qu'un bloc d'épreuves à repasser :-(
- que les épreuves d'histoire des collections et de techniques de création sont importantes et qu'il faut vraiment les bosser. Oui, ça fait 3 ans que tu nous dis la même chose chef et ça fait 3 ans qu'on s'en fout !
- qu'il faut commencer à penser au 2e cycle et à un avenir professionnel.
- qu'il faut faire des stages.
- qu'il est bon de s'engager dans la vie associative.
- qu'il est utile de suivre l'actualité des arts et de la culture.
- ...
Bref, rien de nouveau sous le soleil.
Ca c'était de 14h45 à 16h00.

Et on enchaîne ensuite sur le cours d'art du XVIIe. Et là on a l'impression de replonger dans la piscine en plein soleil sans s'être mouillé la nuque. Douche froide avec un prof qui attaque direct sur une œuvre de Caravage sans aucun préambule. Ca fait tout drôle.

Petit Bacchus malade - Caravage - Rome, galerie Borghese

Et le pire c'est de rester assis et concentré pendant 3 h : j'ai mal aux fesses !!!

jeudi 5 septembre 2013

L'herbe est toujours plus verte chez le voisin.

Dans la grande valse des inscriptions, je n'avais pas encore testé l'inscription en structure universitaire. Habituée à l'inscription relativement aisée de l'EDL, réalisée en moins de 30 mn, je m'attendais à quelque chose de similaire dans la mesure où mon dossier était complet, avec toutes les pièces justificatives qui vont bien.
Et d'abord je découvre qu'à l'Inalco il faut prévoir une inscription administrative - s'inscrire à l'Inalco - et une inscription pédagogique - s'inscrire dans la filière qui m'intéresse, en l'occurrence licence de persan -. Bon OK, une fois ces faits posés, je me dis, audacieuse que je suis, que je vais faire les deux dans la foulée. Grave erreur ! Il semblerait que vouloir optimiser les choses en ne faisant qu'un seul déplacement le même jour, auprès d'une seule personne, ne soit pas dans la logique universitaire. J'ai donc réussi à me rendre 2 fois à l'Inalco et à passer à travers le filtre de 12 personnes pour être inscrite.

1re étape : est-il raisonnable de poster à la saisie des dossiers d'inscription des étudiants qui n'ont pas été formés et avec qui s'engage un dialogue étrange du genre :
- "Je suis désolée mais je commence ; vous êtes seulement ma 2e saisie." "C'est pas grave ; j'ai tout mon temps ; je vais m'assoir à côté de vous hein."
- "Mais vous êtes née à l'étranger ; je n'ai pas le code dans mes départements français." "Ben non puisque c'est l'étranger !"
- "Profession des parents ?" : "Euh vous avez vu mon âge ? La profession de mes parents est-elle vraiment indispensable ?"
- "Régime d'assurance maladie : Ah ben vous n'êtes pas au régime étudiant." "Ben non, c'est limité à 28 ans !"

2e étape : trouver le bureau de la Trésorerie pour pouvoir payer ses frais d'inscription.

3e étape : faire en sorte que la 3e personne rencontrée ait bien noté le montant des frais d'inscription sur le dossier qu'elle a oublié de me donner et que je dois apporter à la 7e et la 8e personne de la série.

4e étape : se faire gentiment engueuler par la 11e personne parce que le papier qu'on doit lui remettre et qu'on a imprimé sur le site de l'Inalco et qu'on a consciencieusement rempli et amendé du justificatif demandé n'est pas le bon mais une vieille version qui traine sur le site et à laquelle il manque 2 lignes. Ben pourquoi tu me dis ça à moi ? Ne serait-ce pas plus utile de le dire à ton webmaster ?

5e étape : se retenir de ne pas exploser quand la 12e personne vous explique que vous ne pouvez pas obtenir une équivalence pour l'anglais, la méthodologie et l'informatique parce que votre relevé de notes de l'EDL ne mentionne pas ces matières, alors que sa collègue, la 9e personne, sa voisine de bureau, vous a dit exactement le contraire 2 jours auparavant.

Et tout ça pour obtenir ça, bizarrement assez vite :


Et après ça on dit quoi ? EDL, je t'aime pour ton organisation presque sans faille.

vendredi 30 août 2013

L'embarras du choix

C'est la même chose à chaque rentrée. On a écumé les dernières expos de l'été ; on n'a plus grand chose à voir ; alors on consulte le programme de la rentrée. Et là c'est le bonheur, l'affluence, le foisonnement. Comme chaque année, de belles et grandes expos sont au programme de l'automne et de la fin d'année et beaucoup sont en lien avec mon programme de 3e année, donc incontournables.

Les quatre évangélistes, Jacob Jordaens, musée du Louvre
Pour commencer en ne s'éloignant pas trop de la Renaissance, restons au XVIIe siècle avec un magnifique artiste flamand "Jordaens : la gloire d'Anvers" au Petit Palais.


A Orsay, ce sera "Masculin / Masculin. L'homme nu dans l'art de 1800 à nos jours." ou l'occasion de voir comment le corps masculin est traité dans l'art depuis 2 siècles.


Le musée Marmottan a décidé de nous emmener au-delà des Alpes pour suivre "Les sœurs de Napoléon. Trois destins italiens." Pour les amateurs du style Empire... dont je ne fais pas partie.


Puis nous nous transporterons dans l'Angleterre victorienne grâce au musée Jacquemart-André "Désirs & volupté à l'époque victorienne."


Au tournant du XXe siècle, "Felix Vallotton : le feu sous la glace" au Grand Palais. Couleur, force, variété des sujets.

 
En avançant dans le temps on aura "1925, quand l'Art Déco séduit le monde" à la Cité de l'Architecture et du patrimoine : robes taille basse, chapeaux cloche, coupe à la Louise Brooks, charleston... Les belles années.


Toujours plus loin dans le temps, le centre Pompidou évoquera "le surréalisme et l'objet". Pas franchement ma tasse de thé mais il faut bien s'imprégner de tous les courants.


 
 

Pour un peu d'exotisme direction l'Orangerie pour voir "Frida Kahlo/Diego Rivera. L'art en fusion." Le couple nous emmènera vers son antre mexicaine et sa peinture si particulière.


Et puis attention, l'EXPO qui va faire courir les foules - je prends les paris - "George Braque" au Grand Palais. La naissance du cubisme, le parallèle avec Picasso...


Profitez-en, il y en a pour tous les goûts.

jeudi 8 août 2013

Equipée

Les courses de rentrée sont faites. La liste est courte cette année : un siège trépied tout neuf pour assister tout confortablement aux TDO et un netbook tout beau tout neuf tout léger tout rouge tout petit tout autonome pour éviter de trimballer 3 kg de portable + chargeur parce que mon HP n'est plus capable de tenir 2 cours d'affilée.

mercredi 7 août 2013

Nouveau challenge

Quand on a décidé de se spécialiser an arts de l'Islam, il y a 3 langues qu'il faut un jour envisager d'étudier : l'arabe, le persan et le turc. J'avais déjà un penchant naturel pour la grande région iranienne allant de la Mésopotamie à l'Indus, en passant par l'Iran, l'Ouzbékistan, l'Afghanistan, le Pakistan avec leurs mosquées aux merveilleuses coupoles, leurs carreaux de céramique bleues, jaunes, roses... et ces deux premières années à l'Ecole du Louvre n'ont fait que renforcer ce goût et m'ont ouvert à la merveilleuse céramique du XIIe siècle, aux pièces de métal incrusté et aux miniatures si parfaites et impressionnantes de virtuosité.
Donc, en plus des cours d'épigraphie du moyen iranien qui constituent une option proposée à l'EDL (et dont l'intitulé et le contenu en font bien rire certaines !), je me suis mise à la méthode Assimil de persan depuis l'année dernière, avec une assiduité proportionnelle à l'approche des examens. Comme c'est une langue qui me plaît quand même bien, j'ai repris LA méthode cette année après les examens et cette fois me suis tenue à ma leçon journalière, ce qui fait que j'aurai fini l'Assimil à la fin de l'été. C'est bien beau tout cela, mais ça ne fait pas de moi une persanophone. Donc j'ai regardé il y a quelques mois où je pouvais apprendre le persan à Paris et à part les cours particuliers avec des profs dont je n'ai aucune idée de la valeur, mais dont j'ai une bonne idée des exigences financières, une seule offre de formation universitaire, la seule offre en France d'ailleurs : c'est l'INALCO, Institut NAtional des Langues et Civilisations Orientales, ex-"Langues O".

Est-il envisageable - et sage - d'entamer un double cursus dans deux établissements différents ?
J'ai d'abord répondu par la négative à cette question car les cours, même s'ils sont rassemblés sur 2 jours à l'INALCO ont bien évidemment lieu les mêmes jours que les cours d'Histoire Générale de l'Art de l'EDL. Ensuite je ne me voyais pas attaquer une formation qui durerait au minimum 3 ans quand je sais que je devrai obligatoirement rebosser dans 2 ans. Et puis le persan, c'est sympa, mais ça mène à quoi dirait toute personne rationnelle ?
En même temps, quitte à se remettre dans les études, autant y aller plein pot et se faire plaisir. Alors, motivée par une voire deux connaissances qui se laissent tenter aussi, je pense que je vais franchir le pas de la L1 de persan et ajouter quelques heures de cours et de travail en plus à mon emploi du temps. En se relayant pour assister aux cours on devrait arriver à en suivre chacun la moitié. Pour le travail perso, je me dis que je me suis déjà bien avancée en travaillant seule cet été. Et puis les priorités sont claires : EDL en 1er !
Donc à la rentrée, j'entre officiellement dans les études universitaires, les vraies, puisqu'à l'EDL on dépend du Ministère de la Culture et non de l'Education. Je vous tiendrai au courant de ce que ça donne, en commençant par l'inscription qui a l'air coton.

Pour ceux qui en doutaient (j'en ai rencontrés récemment) : non, on ne parle pas arabe dans tous les pays musulmans, et non, les Iraniens ne parlent pas arabe mais persan, même s'ils utilisent une grande partie de l'alphabet arabe pour écrire le persan. Un peu comme l'alphabet latin qui sert à écrire à peu près toutes les langues européennes donc. Et ils n'aiment pas du tout qu'on leur dise qu'ils sont arabes ; c'est comme si on disait aux Français qu'ils sont italiens ou espagnols : après tout c'est le même alphabet et ça sonne beaucoup plus proche que l'arabe et le persan. D'ailleurs le persan est une langue d'origine indo-européenne alors que l'arabe est une langue sémitique. Donc techniquement le persan est plus près du français que de l'arabe.

lundi 22 juillet 2013

Murano

Juste pour le plaisir, quelques images des très belles créations contemporaines de l'expo Murano du musée Maillol.




jeudi 18 juillet 2013

Art nouveau

La Pinacothèque de Paris organise globalement de bonnes expo mais dans lesquelles il faut faire le tri. Quand ils annonçaient "Giacometti et les Etrusques", il fallait l'envisager comme deux expos séparées et ne pas forcément essayer d'y voir un lien capillotracté. D'autres auraient dit qu'il fallait qu'ils arrêtent la fumette. En revanche l'expo sur l'expressionisme était fabuleuse tout comme "Modigliani, Soutine et l'Aventure de Montparnasse".

En ce moment, 2 expos en parallèle : art nouveau et art déco.

 

Je suis assez fan de la période art nouveau ; j'y suis donc allée. Alors oui, pour qui aime les affiches de Mucha, ça vaut le coup. Pour qui aime les verres de Daum et Gallé c'est un peu frustrant car il y en très peu. Et au final, mes pièces favorites : les pièces de mobilier de Majorelle. Quelle bonheur ces lignes douces, souples, fluides. On a juste envie de toucher.

 

mardi 9 juillet 2013

Romantisme noir

Contrairement à la plupart des visiteurs et critiques je n'ai pas aimé l'expo Romantisme noir : l'ange du bizarre à Orsay.


Il faut dire que j'y suis allée à reculons, parce que c'est au programme de la 3e année de l'EDL. Mais sinon, le romantisme dans l'art ça ne me branche pas. Le XVIIIe siècle et une bonne partie du XIXe siècle ne me procurent aucune autre émotion que "c'est moche". Bon, j'ai fait un effort, mais franchement, à part quelques gravures de Goya et les œuvres du début du XXe siècle qui concluaient l'expo je me suis fermement ennuyée. Espérons qu'avec les explications des profs en cours, le romantisme me sera moins impénétrable.

mercredi 3 juillet 2013

David collection, Copenhague

Les musées nationaux recèlent pour certains de belles collections d'arts de l'Islam, comme au Louvre, au MET ou au British Museum, sans compter les musées de la péninsule arabique. Mais de fabuleuses collections sont aussi aux mains de collectionneurs privés comme celle de la famille de l'Aga Khan ou celle de Nasser Khalili, malheureusement pas visible en dehors des expositions temporaires, et la David collection.

Christian Ludvig David
Christian Ludvig David (1878-1960) était un avocat à la cour suprême danoise qui se tailla une réputation en défendant Emil Glückstadt, responsable du plus grand scandale financier de l'époque, qui causa la faillite de sa banque. Accessoirement il hérita de la fortune familiale et la fit fructifier. C'est avec cette ressource qu'il commença à collectionner les œuvres d'art dans les années 1910. Sa collection est conservée dans la maison qu'il occupa en bordure d'un beau parc et du château de Rosenborg.
Elle comprend des objets d'art européen du XVIIIe siècle, de l'art danois moderne et surtout une merveilleuse collection d'art islamique.

"Tayang Khan présenté avec la tête du chef mongol Ong Khan"
Miniature d'une copie du Djami al-tawarikh (Histoire du monde) de Rashid al-Din
Dessin de Miskin, peinture de Kesu Khurd
Inde moghole, vers 1596

Sur deux étages on découvre de l'Espagne à l'Inde, du VIIe au XIXe siècle, des merveilles de céramique, métal, textile, livre, tapis, bijoux, sculptures, verre, jade... Des pièces en état parfait dans une mise en scène géographique et chronologique, une scénographie sobre mais tout à fait adaptée, avec la lumière qui va bien.


Assiette à décor gravé dans un engobe bleu sous glaçure transparente, Iran, Kirman ?, XVIIe siècle.
Cruche à décor peint sous glaçure transparente, Turquie, Iznik, vers 1575.

Pour tout dire, même les 3 amies, pas forcément férues d'art, qui étaient avec moi ont vraiment apprécié.
Cerise sur le gâteau : l'entrée est gratuite.

 
http://www.davidmus.dk/en

vendredi 28 juin 2013

Ca y est !

2e année validée.
En route pour la 3e année : art du XVIIe au XXe siècle, art de l'Afrique, art de l'Océanie, art populaire français, initiation à la muséologie...
Des nouvelles bientôt.

mercredi 26 juin 2013

samedi 15 juin 2013

Florilège de sujets

Comme chaque année, mi-juin est la saison de l'éclosion des nouveaux sujets de spécialité pour l'année scolaire à venir. Parmi ceux de 2013-2014 on a donc :

Les plus tentants
- Arts précolombiens. La sculpture Maya.
- L'architecture du monde cistercien (XIIe-XIIIe siècles).
- Diego Velázquez en son temps. Le naturalisme sévillan.
- Du "Mystère Picasso" à la mort de Jackson Pollock, quelles histoires de l'art en 1956 ?

Les plus tentants, dans la sous-catégorie "j'assisterai à ce cours quel que soit le sujet parce que le prof est trop top"
- Artifices de la mode, du XIVe siècle à nos jours. Par messire Denis Bruna.

Les moins attirants (pour moi)
- Circulation des biens et des idées chez les Celtes, les Gallo-Romains, les Mérovingiens et les Carolingiens.
- Du canon classique au système Gribeauval (1666-1764). Etude de l'artillerie royale française.
- Du Chevalier au Lansquenet (XIVe-XVIe siècles). De la charge de cavalerie au carré de piquier. Etude des armes et armures du combattant à pied en Europe.
- Au cœur de la roche indienne.
- La gravure sur bois en Europe, de Rivière au Bauhaus.

Les "je ne comprend même pas l'intitulé du sujet" qui, bizarrement, hébergent régulièrement la spé Art contemporain, à croire que ce serait une marque de fabrique.
- Art contemporain : art minimal et conceptuel.
- Art du cinéma : chutes et envols.


Pour ce qui me concerne ce sera :

Histoire des arts de l’Islam : Arts et architecture de l’Iran saljuqide et pré-mongol
(XIe siècle - premier quart du XIIIe)
.
Delphine Miroudot, ingénieur d’études, département des arts de l’Islam, musée du Louvre

L’avènement des turcs saljuqides constitue un temps fort de l’histoire du monde islamique. Convertis à l’Islam sunnite, ils sont à l’origine du peuplement de l’Anatolie par les turcs. Les Grands Saljuqides (1037-1157) dominent principalement l’Iran et l’Iraq et gouvernent au nom du calife abbasside duquel ils reçoivent le titre de sultan.
L’architecture et l’art de la période sont marqués par d’innovantes recherches, qui contribueront à façonner l’identité même de l’art iranien. Les grandes caractéristiques de l’architecture iranienne se mettent alors en place, notamment dans le grand centre religieux qu’est Ispahan. Au cours du XIIe siècle, tandis que le pouvoir saljuqide décline, une grande effervescence artistique s’observe à travers les recherches liées au décor architectural et dans la production d’objets de métal et de céramique de grande qualité destinés aux élites.


Un sujet fort enthousiasmant ma foi avec de belles réalisations en métal et en céramique en particulier. J'ai hâte.

Et puis j'assisterai sûrement en auditeur libre au cours sur Velazquez et au cours d'histoire de la mode sur les dessous. Ca va être vraiment génial cette nouvelle année.

vendredi 14 juin 2013

Pourquoi je ne ferai jamais de thèse

Extrait de l'extranet de l'Ecole du Louvre
Soutenance de thèse
Baptiste Brun, diplômé de recherche appliquée de l’Ecole du Louvre,  présentera un mémoire de recherche approfondie :
De l'homme du commun à l'Art Brut : « mise au pire » du primitivisme dans l'œuvre de Jean Dubuffet. Jean Dubuffet et le paradigme primitiviste dans l'immédiat après-guerre (1944-1951).

Quand on ne comprend pas un mot sur deux du titre de la thèse, on n'est pas prêt pour une thèse. En même temps, je n'ai pas franchement 3 à 7 ans devant moi pour faire de la recherche. Il va bien falloir que je rebosse un jour.

lundi 10 juin 2013

Sortie du tunnel

22 avril-10 juin : le tunnel d'exams a été très long cette année. Mais ça y est, c'est fini !
Les résultats sont prévus pour fin juin...

Et 1, et 2, et 3 oraux

Oral 1 : cours organique d'arts de l'Islam
"La céramique architecturale et le mobilier aux époques almoravide et almohade".
Avec en plus une série de clichés de la qubba almoravide de Marrakech et un corpus de stèles funéraires almoravides.



L'impression d'avoir fait quelque chose de correct, mais un certain inconfort à cause de plein de petites questions pointues du genre : "Quel détail épigraphique de cette stèle peut-on rapprocher du même détail sur un autre objet ?", "Quel est l'avenir de ces objets en Italie ?" Euh, comment te dire, l'Italie est hors sujet en arts de l'Islam non ?

Oral 2 : cours d'épigraphie du moyen iranien
Notre sympathique professeur a testé une nouvelle forme d'oral : l'oral de groupe.
On met 5 élèves face au prof et il leur pose des questions à chacun les uns après les autres. C'est original, parfois un peu gênant quand l'un d'entre nous ne sait pas répondre, parfois un peu frustrant quand quelqu'un répond à ta place. Mais finalement, c'est moins monotone qu'un examen classique !

Oral 3 : cours de synthèse d'arts de l'Islam
Autre façon de faire : étudiant seul face à deux profs. 10 clichés issus des deux dernières années de cours à reconnaître et commenter parmi lesquels et pour commencer, ceci, pour un bon coup de stress.


Une fois qu'on s'est dit, "c'est quoi ce truc ?", il y avait quand même des trucs plus sympa comme :




samedi 8 juin 2013

Petite Sirène, Manneken-Pis : même combat

Il y a des idoles qui sont mieux dans l'imagination que dans la réalité :

 



Bon d'accord, elle est pas mal la petit sirène, mais franchement pas de quoi en faire un plat. C'est un peu comme la Joconde : un mythe de loin et puis bof de près.