mardi 25 décembre 2012

Le syndrome de Stendhal

Je connaissais le syndrome de Stockholm mais je n'avais jusqu'ici jamais entendu parler du syndrome de Stendhal.

Extrait du guide vert Florence et la Toscane :

« Phénomène moins connu que le soleil caniculaire d’été et les pluies parfois torrentielles du printemps et de l’automne dont on sait plus ou moins se protéger, la beauté des œuvres d’art peut constituer également un risque qu’il est bon de connaître avant de partir en Toscane.
Les psychiatres de l’hôpital de Florence reconnaissent en effet l’existence d’un malaise profond ressenti par certains visiteurs face à la concentration d’œuvres d’art et à la densité historique que dégagent les lieux (107 cas d’hospitalisation de 1976 à 1987). Identifié sous le nom de syndrome de Stendhal, ce malaise se manifeste en général chez des personnes fragiles âgées de 20 à 40 ans par des troubles allant de la crise de panique ou de vertige à la sensation de dépersonnalisation. Les médecins ont fait le rapprochement entre ces phénomènes et un passage du Journal de Stendhal dans lequel l’écrivain raconte qu’en découvrant dans l’église Santa Croce le nombre de monuments funéraires à la gloire des grands noms de la culture italienne, il dut sortir sur la place pour calmer l’émotion trop intense qu’il ressentait… »
 
Santa Croce, église franciscaine, Florence
J’ai visité hier soir Santa Croce et je n’irai pas jusqu’à dire qu’elle peut provoquer à elle-seule ce trop-plein artistique ; en revanche, la Galerie des Offices recèle à elle-seule tellement de chefs d’œuvre sur chacun desquels on pourrait s’arrêter 10 mn que je comprends très bien ce sentiment. Et c’est pareil au Bargello, à la Galleria dell’Accademia, au Palazzo Pitti, dans la chapelle Brancacci, au couvent San Marco, à Santa Maria Novella…
 
Souffrir au nom de l'art...

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