jeudi 29 décembre 2011

Vocabulaire... suite

Apprends de nouveaux mots avec l'Ecole du Louvre : ophidien, ithyphallique, aulique, protome ou protomé, courotrophe, orthostate, apotropaïque, chtonien...
C'est joli tout ça, mais ça veut dire quoi ?
Dois-je vous expliquer ce florilège de nouveaux mots rencontrés en cours dans la mesure où ils ont une utilité toute relative et où je suis sure que vous aurez du mal à les replacer dans vos réunions de boulot, dans vos cocktails, au bar ou en famille ?

Bon allez, rapido, et pour votre culture personnelle :
- ophidien : qui a rapport au serpent
- ithyphallique : joli mot pour dire en érection (si, si, on rencontre cette situation assez fréquemment dans la statuaire d'à peu près toutes les civilisations !)
- aulique : se dit d'un art attaché à des ateliers royaux
- protome/protomé : les profs et chargés de TD utilisent les 2 indistinctement (alors que pour le Larousse ils ont 2 significations différentes) pour évoquer un avant-train d'animal qui sort d'une sculpture en relief. Je ne suis pas sure d'être très claire là...
- courotrophe : qui porte un enfant dans ses bras
- orthostate : plaque de pierre dressée et sculptée
- apotropaïque : destiné à éloigner les mauvais esprits
- chtonien : qui renvoie à la vie souterraine

Bon, oui, j'apprends de nouveaux mots tous les jours, tel un écolier de primaire, mais en même temps, mon orthographe empire chaque jour à force de travailler uniquement sur ordinateur et de taper les cours à toute vitesse. Quelle misère pour moi qui ai toujours eu une orthographe de référence et qui était la terreur des rédacteurs d'agences de com !
Je ne suis pas sure que la balance soit en ma faveur.

dimanche 25 décembre 2011

Noël en peinture

Tous mes voeux de Noël à tous avec quelques images de l'hiver et de Noël vus par la famille Brueghel.

 
 

 

mardi 20 décembre 2011

Du fonctionnement des musées londoniens

Je suis maintenant habituée à faire la queue pour entrer dans les musées en France, à passer entre des portiques de sécurité, à faire entrer mes affaires dans une machine qui en dévoile l'intimité à un surveillant qui regarde à peine son écran, à voir des touristes bien imprudents se faire réprimander quand ils prennent des photos avec flash là où il ne faut pas ou quand ils touchent une oeuvre.

A Londres, tout le contraire.
On entre dans les musées nationaux sans aucune espèce de contrôle. Les gardiens sont quasi inexistants dans les salles et ne semblent pas franchement préoccupés par les visiteurs. Les touristes prennent des photos à peu près partout et touchent les oeuvres (les sculptures, pas les peintures quand même !) sans vergogne.

C'est très perturbant pour moi.
Est-ce simplement le côté libéral de l'Angleterre qui fait qu'on laisse à chacun le soin de gérer ses actions sans contrôle de l'Etat ou n'est-ce que les effets colatéraux de la crise qui font que l'on n'emploie plus de gardiens ?

That is the question.

vendredi 16 décembre 2011

Shocking

Je suis depuis moins de 6 heures à Londres, et déjà j'ai été étonnée, voire interloquée par une chose essentielle : les Anglais traversent au passage piéton quand le feu est rouge ! Qu'est-ce que c'est que ça ? Les Anglais ont toujours été les chantres du respect des feux de circulation, du rapport piéton/voiture, mes modèles, mes maîtres. Je les citais en exemple pour leur comportement exemplaire par rapport aux délinquents de la rue que piétons et conducteurs sont en France : un monde s'écroule ! 

En revanche, ils sont toujours aussi cinglés :
- J'en ai croisé un qui écrivait ses cartes de voeux assis sur une banquette de la salle d'arts de l'Islam du British Museum
- J'ai trouvé des livres de cuisine et de déco dans la librairie du British Museum
- Je suis rentrée dans le musée comme dans un moulin, sans aucune espèce de contrôle
- La nuit tombe à 16h30, décalage horaire oblige
- Les employés de banque portent des chapeaux de Père Noël
- Et aujourd'hui c'est Black Friday, la soirée où tous les employés de bureau fêtent la fin de l'année, vont au pub, se bourrent un peu plus que d'habitude et où les services d'urgence ont 25 % d'interventions en plus que d'habitude

Mais heureusement il reste quelques piliers rassurants :
- les vendeurs des magasins sont aimables et souriants, une chose qu'on a oublié chez nous depuis longtemps
- et la ville a toujours ce petit quelque chose d'attirant, d'excitant, de fascinant.

J'adore Londres.

mercredi 14 décembre 2011

Mon meilleur ami

Pour les 2 mois qui viennent, mon meilleur ami, c'est lui :

Antonello de Messine, Christ à la colonne, Paris, Musée du Louvre

Je dois rendre un dossier et faire un exposé sur cette oeuvre, ce qui, pour quelqu'un qui n'est pas une fan absolue de peinture italienne et encore moins de peinture religieuse est une gageure. Mais quand je l'ai vu, j'ai craqué. Il est trop beau.

lundi 12 décembre 2011

Sciences Po m'interviewe

La soeur d'une étudiante de l'EDL est à Sciences Po et fait actuellement avec un groupe d'élèves une étude sur la réorientation professionnelle. Elle a donc trouvé intéressant de m'interroger pour essayer d'identifier quelles étaient les raisons de ce changement de cap, les motivations, les difficultés, les réactions de l'entourage, le bilan après quelques mois...

Je me suis donc épanchée comme chez le psy pendant une heure pour expliquer comment je suis toujours super heureuse d'avoir fait ce choix, que finalement l'entourage personnel et professionnel a eu une réaction plutôt très encourageante et que je recommande à tous ceux qui travaillent depuis 10 ans de se poser les bonnes questions sur leurs choix, sur ce qu'ils ont vraiment envie de faire, ce qui les passionne.

Ce travail est parrainé par Alain Genestar, Directeur du Publication du magazine Polka qui en reprendra une partie au printemps dans ses colonnes.
A moi la célébritude........ peut-être !

dimanche 11 décembre 2011

Visiter une expo : une nouvelle expérience

Mon nouvel emploi du temps ne me permet malheureusement pas de voir autant d'expositions qu'avant (c'est un comble !) mais en même temps, je me rends compte que je n'aborde plus les expositions de la même manière.
Pour comprendre cela il faut revenir un peu en arrière et dans la sphère professionnelle.
Quand on fait des études de marketing, on vous explique en général qu'on s'attache aux produits qu'on est censé promouvoir. Quand vous êtes sur les bancs d'une école de commerce, vous vous dites surtout que s'attacher à un sac Vuitton est sûrement plus facile que s'attacher à un paquet de pâtes, un baril de lessive ou un lot de piles (comprenne qui pourra !). Donc quand on dit aux autres qu'on s'est successivement occupé de promouvoir des fibres textiles synthétiques, des semences de maïs, de l'outillage professionnel et des sacs de mortier, c'est rare que l'enthousisame soit la première réaction de vos amis. Et bien si, je vous le dis, il est possible de s'attacher à un burineur ou à un sac de mortier !

De la même manière, je ne pensais pas que je pourrais un jour m'intéresser à une céramique du Proche-Orient, une frise de temple grec ou un sarcophage romain. Et bien si, c'est possible !
Je me suis rendu compte de cela lors de ma visite de l'exposition  Giacometti et les Etrusques à la Pinacothèque de Paris. A priori, les Etrusques, je n'y connais rien, je n'ai encore eu aucun cours sur cette civilisation et il y a peu, je ne savais même pas où ils avaient vécu et à quelle époque. Mais en visitant cette expo, les connexions se sont faites automatiquement avec la civilisation grecque, la civilisation égyptienne et la civilisation romaine à laquelle ils sont liés et que j'ai étudiées. Et c'est un vrai bonheur quand vous comprenez tout ce qu'on vous explique dans une expo : à quoi sert une oenochoé, ce qu'est le bucchero, pourquoi on utilisait des vases canopes...

Visiter une expo est aussi une nouvelle expérience car tout comme un chef de produits de chez Colgate passe systématiquement dans le rayon dentifrice en faisant ses courses pour voir si les concurrents n'ont pas imaginé quelque chose de nouveau, je ne peux m'empêcher de détailler et de commenter mentalement les oeuvres que j'ai devant moi. C'est un gros handicap si vous voulez visiter une expo en une heure, mais c'est aussi une très agréable façon de réviser en même temps ses cours.

Dernière expérience nouvelle en visitant une expo : le sourire qu'on a sur les lèvres en entendant les commentaires plus ou moins avisés des autres visiteurs...

samedi 3 décembre 2011

Réponse du quiz

Les plus perspicaces, qui n'ont pas triché en allant regarder dans le dictionnaire, auront découvert quels sont les genres de "oeuvre" et de laque" : les 2 ont un double genre.

On dit "une laque" quand on parle de la matière et "un laque" quand on parle de l'objet, comme la petite boite chinoise avec de jolis décors.

On dit "une oeuvre" (une peinture, une sculpture, un livre) mais on dit "un oeuvre" pour parler de l'ensemble de la production d'un artiste : l'oeuvre sculpté de Michel Ange

 
Bizarre non ?