mercredi 5 octobre 2011

Profs

La 4e semaine de cours s'achève et j'ai déjà pu avoir une vision assez large de notre panel de profs.
Côté profil général, ils sont tous conservateurs, chercheurs ou enseignants avec les avantages et les inconvénients de chacun de ces métiers. Quand on est conservateur, on n'est pas forcément pédagogue, même après 10 ans de cours en amphi et quand on est enseignant on est peut-être trop pédagogue et on fait moins passer sa passion. Mais côté passion, globalement, je pense que les étudiants de l'Ecole du Louvre sont rarement là par hasard, donc ça compense.

Ici c'est comme au collège ou au lycée où à la rentrée vous demandez aux autres "t'as qui en maths ? Monsieur Martin ? Ahhh vous allez souffrir ". Pendant l'été le forum des étudiants de l'Ecole m'a permis d'avoir une vision assez détaillée de la majorité des profs de l'Ecole et donc de la classification qu'on peut en faire :

Ceux dont personne ne parle et dont on se demande si la matière enseignée a vraiment de l'importance.
En "Histoire des collections" par exemple, sujet qui me semblait a priori intellectuellement intéressant, Françoise M. : vous avez dit soporifique ?

Les sympas et rigolos
Dans cette catégorie rentre incontestablement Laurence T., qui, en cours de méthodolopgie d'analyse des oeuvres, a réussi à nous faire une magnifique comparaison illustrée entre la statuaire antique et les mannequins des défilés de mode.
Elle a toujours un bon mot pour détendre l'atmosphère et un petit côté "maman" des élèves.

Les stars
  • Agnès B., LA Agnès B., noooon pas celle des fringues, mais celle de l'EDL : un mythe. Avec elle, l'archéologie orientale devient une matière maudite pour certains et délectable pour les autres, dont je fais partie. En 2 cours, elle a réussi à me faire douter de mon choix de spécialité et à me demander si je ne devrais pas envisager de réintgérer l'archéologie orientale dans ma short list.
  • Maximilien D., archéologie chrétienne, que nous croiserons en mars seulement
  • Jean-Luc B., notre futur egyptologue
  • Thierry Z., archéologie de l'Inde : des cours posés, des exemples longuement explicités. Ses cours sont une vraie pause de plaisir dans la semaine. Le dernier portait sur la période védique (les aryens) et la vie de Buddha, un pur bonheur ! Et en plus il fait partie des profs que nous aurons encore en 2e année. Seul hic, les résultats à ses épreuves d'exams sont souvent dramatiques et très pénalisant dans la réussite d'une année. Pour illustrer, lors de notre dernier cours, alors qu'il venait de nous dire que les résultats de la session de rattrapage de septembre de première année étaient catastrophiques, il nous glisse dans le courant du cours : "vous verrez ça quand vous serez en 2e année" et non "vous verrez ça l'année prochaine". Sans commentaire !

Les petits nouveaux
Anaïs B., jeune conservatrice au musée d'Archéologie Nationale qui tente de nous inculquer la substantifique moelle de ce qui s'est passé en matière d'art entre le paléolithique et les mérovingiens. Autant dire qu'elle a du boulot ! On sent que c'est sa première expérience d'enseignement d'envergure : elle a l'air toute timide, balbutie un peu son cours, mais en contrepartie elle a un cours bien structuré.

Au final donc, un panel assez varié.

1 commentaire:

Maïwenn a dit…

Haha, personnellement j'adore Françoise M., et il vaut mieux : tu es partie pour trois ans de cours avec elle, dont deux notés... heureusement que ses cours sont hyper simples.
- JLB n'est pas vraiment une star, c'est juste un mec qui ne se foule pas, ni pendant les cours, ni aux examens, ni à la correction. Pas vraiment un mythe, quoi.
- T. Zéphir : ben franchement, quand on apprend ses cours, les TDO et qu'on lit, on peut avoir des supers notes ! Ce n'est pas la matière la plus compliquée, une fois qu'on a pigé l'orthographe sanskrite, on a fait le plus dur.
- J'aimerais bien voir Anaïs B., comment elle s'en sort, tout ça :) Je la connais très, très brièvement du musée, mais pas comme prof.

L’École regorge d'autres mythes, en Renaissance par exemple il y a Vincent D., une voix à tomber par terre, des cours magiques, des sujets simplistes au possible, une notation-cadeau... une prestance, une élégance... *oui je suis sous le charme*