dimanche 30 octobre 2011

Le cas du sac

J'ai un vrai problème du à l'incompatibilité entre mes 2 passions : l'art à l'Ecole du Louvre et les sac à main.

De quoi elle nous parle ? (oui, j'ai un 6e sens et j'entends vos réactions en même temps que vous lisez cet article).

Je suis une fan de sacs à mains. Et même si je me suis bien calmée ces dernières années, j'en ai une collection indécente, de quoi en changer toutes les semaines pendant un an.
Oui je sais, ça peut paraître futile à certains, mais chacun ses plaisirs : pour certaines ce sont les chaussures, les fringues ou les bijoux, pour d'autres les montres ou les voitures, moi ce sont les sacs à mains.

Mais depuis ma rentrée à l'EDL j'ai un vrai problème : je suis obligée de prendre une sacoche pour transporter mon ordi, mes cours, mes livres... et je ne veux pas prendre de sacà main en plus pour des raisons d'encombrement et de poids. Donc, chaque dimanche, seul jour où je n'ai pas cours, je me rue sur un sac pour changer du quotidien, mais bon, je suis en manque ! mes sacs me manquent !

Comment résoudre ce problème existentiel ?

vendredi 28 octobre 2011

Pause vacances

Ce n'est pas parce qu'on n'a pas de vacances qu'on n'a pas le droit de s'évader.A chaque cours de synthèse d'arts de l'Islam, j'ai une subite envie de partir en vacances en Inde, à cause de choses comme cela...


Mausolée d'Humayun à Delhi

mardi 25 octobre 2011

Bibliothèques municipales

Ma première salve d'études ne m'a jamais donné l'occasion de fréquenter les bibliothèques municipales. En revanche, la largeur de la palette de sujets étudiés à l'EDL m'oblige à aller trouver des ressources sur les Mamluks, le néolithique ou l'empire Satavahana dans les étagères des bibliothèques municipales parisiennes.

J'ai bien démarré avec la bibliothèque Marguerite Duras qui se trouve juste à côté de chez moi dans le 20e arrondissement. C'est une des dernières nées des bibliothèques parisiennes puisqu'elle a tout juste un an. Elle est grande, lumineuse, avec des livres neufs, très bien pourvue au niveau des rayons histoire et histoire de l'art, entièrement informatisée. Elle comporte des espaces de lecture agréables avec des sièges colorés. Et en plus le rayon histoire de l'art est toujours vide de monde et les livres en général disponibles.
Bon début.

Seulement, j'ai ensuite commis la "maladresse" d'aller visiter 4 autres bibliothèques pour y prendre des livres non disponibles dans "ma" bibli : elle est parfaite mais ils ne peuvent quand même pas avoir tous les titres de la production d'histoire de l'art !
Et là, j'ai déchanté : des bibli vieillottes, encombrées, poussiéreuses, sombres, avec des livres qui sentent le renfermé ou la cigarette.
Je suis donc obligée de remercier la Mairie de Paris et la Mairie du 20e qui a mis sur ma route son navire amiral avec cette toute nouvelle bibliothèque.

Ah, et j'oubliais : le personnel des bibliothèques municipales !
Comment dire... sans être trop méchante ? C'est l'image la plus caricaturale qui soit de l'administration : ils sont gentils, mais franchement pas pressés, pas stressés, nonchalants. Des gens qui ne pourraient pas travailler dans le secteur privé avec son cortège d'urgences et de stress. Tant mieux pour eux. Personnellement, ça me rendrait folle de travailler dans cet environnement.

samedi 22 octobre 2011

Bilan à mi-semestre

Voilà 6 semaines déjà que les cours ont commencé et même si nous, pauvres étudiants de l'Ecole du Louvre, n'avons pas droit à des vacances de Toussaint, il est temps de faire un petit bilan à mi-semestre.

2 mots clés : fatigue et satisfaction

Satisfaction, car les cours d'histoire générale de l'art, les TDO, les cours de spécialité, les cours de langue ou d'épigraphie tiennent leurs promesses. Je suis émerveillée par les oeuvres de l'orient ancien et de l'Islam, agréablement surprise par la civilisation égyptienne que je trouve plus abordable que je ne le pensais. Même les TDO d'art paléochrétien m'ont plû, et ce n'était pas gagné ! Je découvre l'épigraphie akkadienne et j'ai une prof d'espagnol d'une énergie débordante, nécessaire pour un cours qui a lieu de 18h45 à 20h15 !
Sur le fond, c'est le bonheur total.

Le revers de la médaille, c'est la fatigue. On m'avait prévenu (l'administration, les anciens élèves) qu'il fallait bosser beaucoup, mais je ne pensais pas que je passerais autant de temps sur un cours ou un TDO. Mes nuits sont trop courtes et je n'ai plus trop le temps de lire autre chose que des livres en rapport avec le cours, ni d'aller faire un peu de sport pour me vider la tête. Heureusement, je n'ai pas encore renoncé au ciné ni aux expos, mais en général elles ont toujours un rapport avec les cours, donc est-ce vraiment un loisir ? J'en parlerai dans un prochain article.
Mon organisation de travail se met peu à peu en place et je perds déjà moins de temps mais je ne pensais pas que je travaillerais plus que quand j'avais un emploi !
Bon en plus le gros rhume de cette semaine n'a rien arrangé, mais c'est vrai que c'est dur. La prépa étant loin, je ne me rappelle plus bien du rythme de travail que j'avais alors. Mais ce qui est sûr c'est que mon corps se rappelle que je n'ai plus le même âge et plus la même récupération !
Grand respect donc pour ceux qui travaillent en même temps que les études ou qui sont en double cursus.

Donc l'objectif des prochaines semaines c'est : ne pas tomber malade, ne pas rater de cours, travailler au fur et à mesure, ne pas perdre de temps...

lundi 17 octobre 2011

Islam quand tu nous tiens

Il a suffi de quelques photos dans le premier cours d'arts de l'islam pour que je sache j'avais choisi la bonne spécialité.

Samarkand


Delhi

Afghanistan

Qui peut résister à ça ?

samedi 15 octobre 2011

Insatisfaction et satisfaction

Ces vendredi et samedi, premiers "exercices peut-être notés" : le commentaire de cliché en TDO d'Egypte et TDO d'art paléochrétien.
L'exercice consiste à commenter une oeuvre :
- en en donnant le cartel : nom, dimensions, matière, provenance, datation, lieu de conservation (ça c'est facile puisqu'on a les objets devant nous et qu'on est au Louvre, mais encore faut-il y penser !)
- en le décrivant en détail
- en le commentant : style, mode de réalisation
- en le remettant dans son contexte historique
- en le comparant à d'autres oeuvres connues
Tout ça en 10 minutes. Tout ceux qui ont déjà fait ça peuvent vous dire que 10 minutes, c'est pas court, c'est quasi impossible.

En Egypte, la chargée de TDO a été cool et nous a demandé un commentaire d'une stèle funéraire qu'on avait déjà vue.


Je l'ai pas mal décrite et analysée mais je me suis joliment plantée sur la datation et certains éléments d'interprétation. Et j'ai retrouvé ce sentiment désagréable de stress que j'avais oublié depuis de nombreuses années où on se remémore pendant toute la soirée ce qu'on a fait de mal dans ce petit exam.

En paléochrétien, on a eu un sarcophage qu'on n'avait pas vu mais très similaire à des oeuvres commentées


Là ça s'est beaucoup mieux passé et j'ai à peu près tout maîtrisé. Mais bizarrement le sentiment de satisfaction du jour a duré beaucoup moins longtemps que le sentiment d'insatisfaction de la veille ! Je serais pas un peu maso ?

"Exercices peut-être notés" disais-je donc au départ.
Alors oui, le système de notation de l'EDL est tel que pour l'ensemble de nos scéances de TDO, soit environ 40 sur l'année, on a au final seulement une note à l'oral et une note à l'écrit dont on aura connaissance fin mai seulement : j'adore cette attente...
Donc, les chargés de TDO nous interrogent tous à l'écrit plusieurs fois en en notant certains seulement et quelques uns à l'oral, et l'administration fait un mix de tout celà pour sortir une note à la fin. C'est très nébuleux ; personne ne comprend vraiment comment ça marche et personne n'est vraiment capable de l'expliquer.
Ce qu'il faut surtout se dire c'est que ces exercices servent aussi grandement à préparer les séries d'épreuves de commentaires de clichés des épreuves de fin d'année.


mercredi 12 octobre 2011

Le résultat des examens

Les résultats de la session de rattrapage de septembre des premières années 2010-2011 sont arrivés la semaine dernière : 87 reçus sur 317 présents aux exams.
Pour rappel : les résultats de la session de mai avaient permis à 90 étudiants de passer en deuxième année.

Donc : 90+87 = 177 reçus sur plus de 400 étudiants de première année !!!

On est zen, on ne stresse pas, on ne s'inquiète pas...

mardi 11 octobre 2011

Petit incident

Hier, petit incident en cours d'archéologie orientale.
La prof, déjà passablement énervée par les retardataires qui sont entrés dans l'amphi pendant les premières 20 minutes du cours, a dû s'interrompre lorsque le service de sécurité a fait irruption pour évacuer un intrus qui était entré et écoutait le cours, très discrètement il faut le dire.

L'évacuation s'est passée à peu près tranquillement, mais il a quand même lancé bien fort et plusieurs fois avant de partir : "Ishtar et tout le bordel là, c'est pas des Dieux, c'est des génies !" (le cours portait sur les sceaux de l'empire d'Akkad).
Ce à quoi la prof a répondu, une fois sa sortie effective, "oui, c'est le bordel effectivement !". Détendue Agnès...

samedi 8 octobre 2011

Premiers TDO

Ca y est, j'ai eu mes premiers TDO.

TDO : Travaux Dirigés devant les Oeuvres

Les TDO sont le complément logique des cours d'histoire générale de l'art en amphi. Ils se déroulent dans les musées, devant les oeuvres, avec un chargé de TDO qui détaille une sélection d'oeuvres sur un sujet précis.
Objectif : décrire et analyser l'oeuvre, identifier l'iconographie, la replacer dans un contexte historique, faire des parallèles avec d'autres oeuvres existantes.

Pour l'instant, les sujets étudiés dans mon groupe de TDO sont l'antiquité égyptienne et l'archéologie chrétienne au musée de Cluny et au Louvre.
Ca tombe bien : 2 sujets qu'on n'a pas encore abordé en cours d'histoire générale de l'art !!!
Et oui, organiser des TDO en groupe de 20 pour 450 élèves, c'est pas simple ; alors pas possible de faire correspondre pour tout le monde les sujets des TDO et les sujets des cours d'amphi.

2 TDO = 2 chargés de TDO avec des méthodes très différentes

Pour l'une, des oeuvres, des oeuvres, des oeuvres : elle parle, on regarde, on note.
Petite sélection d'oeuvres du département des Antiquités égyptiennes du Louvre :








Pour l'autre, plus posé, plus calme, l'histoire et l'histoire de l'art comme dans un cours magistral, mais en petit groupe : l'histoire chrétienne de Jésus à l'an 800 ans en 1h30. Un bel exploit !
Une autre sélection :





J'ai la chance d'être dans un groupe peu fréquenté (10 élèves) car ayant lieu les vendredis après-midi et les samedis matin.

Donc la prochaine fois que vous voyez un groupe de jeunes en train de gratter comme des malades assis par terre au Louvre, je pourrais bien en faire partie.
PS : pour vous repérer, vous devriez aussi voir des touristes en train de nous photographier. Je ne pensais pas un jour devenir une attraction touristique parisienne !

mercredi 5 octobre 2011

Profs

La 4e semaine de cours s'achève et j'ai déjà pu avoir une vision assez large de notre panel de profs.
Côté profil général, ils sont tous conservateurs, chercheurs ou enseignants avec les avantages et les inconvénients de chacun de ces métiers. Quand on est conservateur, on n'est pas forcément pédagogue, même après 10 ans de cours en amphi et quand on est enseignant on est peut-être trop pédagogue et on fait moins passer sa passion. Mais côté passion, globalement, je pense que les étudiants de l'Ecole du Louvre sont rarement là par hasard, donc ça compense.

Ici c'est comme au collège ou au lycée où à la rentrée vous demandez aux autres "t'as qui en maths ? Monsieur Martin ? Ahhh vous allez souffrir ". Pendant l'été le forum des étudiants de l'Ecole m'a permis d'avoir une vision assez détaillée de la majorité des profs de l'Ecole et donc de la classification qu'on peut en faire :

Ceux dont personne ne parle et dont on se demande si la matière enseignée a vraiment de l'importance.
En "Histoire des collections" par exemple, sujet qui me semblait a priori intellectuellement intéressant, Françoise M. : vous avez dit soporifique ?

Les sympas et rigolos
Dans cette catégorie rentre incontestablement Laurence T., qui, en cours de méthodolopgie d'analyse des oeuvres, a réussi à nous faire une magnifique comparaison illustrée entre la statuaire antique et les mannequins des défilés de mode.
Elle a toujours un bon mot pour détendre l'atmosphère et un petit côté "maman" des élèves.

Les stars
  • Agnès B., LA Agnès B., noooon pas celle des fringues, mais celle de l'EDL : un mythe. Avec elle, l'archéologie orientale devient une matière maudite pour certains et délectable pour les autres, dont je fais partie. En 2 cours, elle a réussi à me faire douter de mon choix de spécialité et à me demander si je ne devrais pas envisager de réintgérer l'archéologie orientale dans ma short list.
  • Maximilien D., archéologie chrétienne, que nous croiserons en mars seulement
  • Jean-Luc B., notre futur egyptologue
  • Thierry Z., archéologie de l'Inde : des cours posés, des exemples longuement explicités. Ses cours sont une vraie pause de plaisir dans la semaine. Le dernier portait sur la période védique (les aryens) et la vie de Buddha, un pur bonheur ! Et en plus il fait partie des profs que nous aurons encore en 2e année. Seul hic, les résultats à ses épreuves d'exams sont souvent dramatiques et très pénalisant dans la réussite d'une année. Pour illustrer, lors de notre dernier cours, alors qu'il venait de nous dire que les résultats de la session de rattrapage de septembre de première année étaient catastrophiques, il nous glisse dans le courant du cours : "vous verrez ça quand vous serez en 2e année" et non "vous verrez ça l'année prochaine". Sans commentaire !

Les petits nouveaux
Anaïs B., jeune conservatrice au musée d'Archéologie Nationale qui tente de nous inculquer la substantifique moelle de ce qui s'est passé en matière d'art entre le paléolithique et les mérovingiens. Autant dire qu'elle a du boulot ! On sent que c'est sa première expérience d'enseignement d'envergure : elle a l'air toute timide, balbutie un peu son cours, mais en contrepartie elle a un cours bien structuré.

Au final donc, un panel assez varié.

dimanche 2 octobre 2011

Petite pause plaisir

Raphaël
Portrait du pape Léon X
Florence - Galerie des offices

Petite pause plaisir avec ce portrait de Léon X par Raphaël, que j'aime tout particulièrement pour le traitement de la cape et du couvre-chef du pape : velours, fourrure, moirure, ombre et lumière... Tout ce que j'aime !