jeudi 30 juin 2011

Petite découverte de l'Ecole du Louvre

Vénérable maison créée en 1882, l'Ecole du Louvre est un établissement de l'enseignement supérieur dépendant du Ministère de la Culture et de la Communication et qui fonctionne sur un système proche de l'université, à savoir LMD (licence - master - doctorat).

Comment ça marche ?
  • En 1er cycle (3 ans), des cours d'histoire générale de l'art qui balaient toutes les périodes de l'Antiquité à l'époque contemporaine, sur tous les continents, auxquels viennent s'ajouter un cours de spécialité, à choisir parmi 32 spécialités, où l'on approfondit un sujet plus précis. Examens à la fin de chaque année bien-sûr.
  • En 2e cycle, 1 an de muséologie puis éventuellement 1 an de recherche
  • En 3e cycle, on peut partir dans de la recherche approfondie
Je vous passe les cours de langue, les TDO (travaux dirigés devant les oeuvres) qui ont lieu 2 fois par semaine "sur le terrain", dans les musées, les TP (travaux pratiques), les CO (cours organiques), les CS (cours de synthèse)...

Et en plus de ça, l'Ecole comporte aussi une classe de préparation au concours de conservateur du patrimoine.

Ah, j'oubliais, l'école est située dans le Louvre.
L'amphi principal, Amphi Rohan, est dans l'aile du musée des Arts décoratifs, côté rue de Rivoli, et le pôle pédagogique et les autres salles sont en face, côté Seine. Entre les 2, les premières pelouses du jardin des Tuileries. Qui peut rêver plus beau décor pour étudier ?


D'autres questions ? www.ecoledulouvre.fr/

mardi 28 juin 2011

Mais qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?

Cette petite question qu'on pose en général aux enfants de 7 à 12 ans pour le fun, puis aux adolescents, parce que quand même, il y a un moment où il faut bien imaginer sa vie future et commencer à faire un plan de carrière, on s'est remis à me la poser, moi qui ait depuis longtemps vaincu l'adolescence.
Et ça fait tout drôle de répondre qu'on a une idée, mais qu'en vérité on va prendre les choses les unes après les autres, tel le tennisman qui attaque Roland Garros et qui ne veut pas dire qu'il vise le titre.

Donc, ne soyons pas trop hypocrite ; le rêve suprême est de devenir commissaire d'exposition.
Ahhhhh, commissaire d'exposition, c'est quoi donc ?
Rien à voir avec les forces de l'ordre, plus à voir avec les forces de l'art.

Le commissaire d'exposition est le grand ordonnateur des expositions que tout un chacun va, un jour ou l'autre, visiter dans un musée ou ailleurs.
Il doit imaginer l'exposition, sa thématique, les oeuvres qu'il veut y faire figurer, son organisation.
Il est chargé d'aller à la pêche aux oeuvres dans les musées ou auprès des collectionneurs privés.
Il a ensuite un rôle de chef de projet qui doit organiser le transfert des oeuvres, leur assurance, leur installation, leur mise en scène, leur mise en lumière.
Et puis il s'occupe de la communication, du catalogue de l'exposition, de son bon déroulement...
Un homme orchestre en somme.

Vu comme ça, ça parait super attrayant, et ça l'est !
Sauf que pour en arriver là, la voie royale, c'est l'Institut National du Patrimoine, http://www.inp.fr/, organisme d'Etat qui forme les conservateurs et les restaurateurs du patrimoine national. Ah oui, j'ai oublié de préciser que conservateur, c'est un corps de la fonction publique.
- Aucun problème donc, allons-y pour l'INP.
- Ah, il faut passer un concours pour y rentrer.
- Bon d'accord, ce ne sera pas le premier.
- Pour passer le concours il faut avoir minimum une licence, de préférence d'histoire de l'art.
- OK, 3 ans à l'Ecole du Louvre et puis on y va.
- Mais il est conseillé de le passer plutôt après une maîtrise.
- Bon d'aaaaaccord.
- Et puis il y a des classes préparatoires qui préparent spécifiquement les étudiants à passer ce concours. Tiens ça me rappelle quelque chose ça !
- OK, une de ces classes est à l'Ecole du Louvre, l'autre à Paris IV, c'est faisable donc.
- Mais il y a une entretien pour être accepté dans ces classes.
- Ouh la la, ça parait bien compliqué tout ça. Et puis on en est déjà à 5 ans d'études là si j'ai bien compté, non ? Pourquoi tant de préparation si on peut théoriquement passer ce concours après une licence ?
- Ben, c'est que en fait, comment te dire... Le concours de l'INP c'est 35 places pour... 1000 candidats.
- Sans commentaire

vendredi 24 juin 2011

You're my hero!

Petit florilège des premières réactions à l'annonce de mon changement de cap :
  • Le poli : "c'est bien", "si c'est ce que tu voulais..."
Traduction : "t'es pas un peu malade ! T'es en train de foutre en l'air ta carrière sans même savoir à quoi ça va te mener !"
  • Le classique : "c'est vrai ?" Non, non, je te dis ça juste pour le fun et pour voir ta réaction.
  • L'engageant : "tu as bien raison ; il faut faire ce qui nous plait vraiment"
  • Le respectueux : "c'est très courageux ; j'admire ta décision."
  • L'enthousiaste : "tu es mon héros !", "C'est génial !"

mardi 21 juin 2011

On rembobine

Pourquoi l'Ecole du Louvre ?
Qu'est-ce qui fait qu'à 42 ans, après une école de commerce, 15 ans de travail en entreprise dans la communication et le développement durable, j'ai décidé de changer de cap et de repartir sur les bancs de l'école pour une licence, voire plus, en histoire de l'art ?

Retour en arrière
Avril 2009 - avril 2010 : année sabbatique en Amérique du Sud
Un an pour donner libre cours à mes envies de voyage, de découverte, de réflexion. Un an pour comprendre que la vraie vie n'est pas forcément là où je l'ai placée jusqu'à présent, dans un parcours professionnel rectiligne et logique. Et pendant une marche dans le parc Torres del Paine au Chili, une question simple : est-ce que tu t'imagines faire ce que tu fais actuellement jusqu'à la retraite ? Non, évidemment non, forcément non.

Juillet 2010 : musée du Quai Branly
Pendant ma visite je passe à côté de l'espace d'exposition temporaire où est en train de se monter une exposition sur l'Inde. Et là, le déclic, l'évidence : mais c'est ça que je veux faire, c'est sûr. Imaginer, monter, organiser des expositions : le mariage idéal entre l'art, l'événementiel, la communication, la gestion de projet...
Et je me rappelle d'une question qu'on se pose assez régulièrement à différents moments de sa vie : "si tu n'avais pas fait une école de commerce, qu'est-ce que tu aurais fait ?". Et toujours la même réponse : de l'histoire de l'art à l'Ecole du Louvre.
Allez, c'est parti ; quelques recherches sur internet pour découvrir que l'entrée à l'Ecole est conditionnée à la réussite d'un test probatoire et ouverte à tout bachelier, sans limitation d'âge (ouf !).

26 mars 2011 : le test, avec 2 331 autres candidats dont 80 % doivent avoir moins de 22 ans

17 juin 2011 : 382 admis. J'y suis.

vendredi 17 juin 2011

Nouvelle vie

17 juin 2011, 10h
Un message téléphonique d'Agnès, un échange de mails affolés de Caroline et Agnès, un rapide coup d'oeil au site internet de l'Ecole du Louvre m'apprennent que OUI, j'ai réussi le test probatoire, et OUI, je suis admise en première année de 1er cycle à l'Ecole du Louvre.